samedi 19 avril 2008, à l’Espace Saint-Jean de Melun
une exposition - conférence autour du livre :
“LES AFFICHES 1914 - 1918”
donnée par l’auteur Gérard ÉDÉ
Durant cette guerre, l’affiche a joué un rôle essentiel dans la mobilisation de l’opinion publique. Les affiches officielles n’avaient pas pour objet de séduire ou de convaincre, leur but était d’informer la population des décisions gouvernementales.
Les affiches illustrées procédaient d’une toute autre démarche qui reposait sur la volonté de susciter les initiatives individuelles et de canaliser vers une espérance en la victoire finale. Utilisées comme un instrument de propagande ou d’appel à la solidarité, les affiches avaient ainsi pour objectif le rassemblement de toutes les forces humaines et de toutes les ressources financières.
Le gouvernement français se trouvait devant la nécessité absolue de sauvegarder la cohésion nationale, aux champs, dans les usines comme dans l’enfer des tranchées.
L’une de ses principales préoccupations était alors de mobiliser “l’arrière”, tant d’un point de vue économique (les emprunts) que d’un point de vue affectif (solidarité et maintien du moral des troupes).
L’effort de guerre ne devait donc pas être seulement supporté par les combattants du front, les civils devaient eux aussi y prendre part.
En un temps où la radio et la télévision n’existaient pas, l’affiche demeurait un des seuls moyens dont disposaient les autorités pour communiquer directement et rapidement avec la population.
Editées par centaines et diffusées massivement, les affiches étaient omniprésentes pendant toute la durée du conflit. Elles recouvraient les murs des villes et des villages, étaient placardées sur les façades des mairies, des écoles, des édifices publics et des banques.
Pour réaliser ces affiches, l’Etat, les banques et les sociétés de secours faisaient appel aux talents des artistes célèbres (Faivre, Hansi, Job, Leroux, Naudin, Poulbot, Scott, Sem, Steinlen, Willette …) ou encore méconnus. Ces artistes étaient des dessinateurs de presse (l’Illustration), des caricaturistes (l’Assiette au Beurre, le Rire, la Baïonnette) ou des illustrateurs.
Ces affiches dont le style allait de l’image réaliste à la figuration allégorique, mêlaient l’ironie et le sarcasme au tragique et à la gravité. Elles faisaient appel à des sentiments aussi divers que la colère, la sensibilité, la crainte ou l’espoir.
Horaires : 14 à 18 heures